Ce n’est pas vraiment nouveau. Dès 2021, la Cour des Comptes avait fixé le cap de la réduction des dépenses publiques. Demande renouvelée en 2022 avec la maitrise de la masse salariale de l’Etat. Dans un nouveau rapport sur « la situation et les perspectives des finances publiques », la Cour estime que « la période qui s’ouvre à partir de 2023 doit être mise à profit pour retrouver des marges de manoeuvre budgétaires et redresser nos finances publiques ». L’objectif reste de revenir à moins de 3% de déficit public en 2027. Or celui ci est de 4.7% en 2022. Il atteindra probablement 4.9% en 2023. Et pour la Cour, « la plus grande partie du déficit , à hauteur de 4 points de PIB, est de nature structurelle et ne se résorbera pas du seul fait du redressement de l’économie. Sa diminution nécessitera un effort de maitrise de la dépense d’autant plus important que l’année 2022 a marqué un retournement probablement durable des charges d’intérêt qui ont augmenté de près de 15 Mds en lien avec l’inflation ». La dette est passée de 2375 Mds à 2950 Mds depuis 2019, soit 112% du PIB. Il s’agit donc maintenant de définir des stratégies de réduction de la dépense publique. La Cour remarque que « tous les autres pays européens, même ceux présentant des modèles largement socialisés, ont connu des périodes de reflux de la dépense publique en phase de croissance de l’activité ». « La nouvelle génération de revues de dépenses doit.. responsabiliser l’ensemble des administrations publiques, État, sécurité sociale, collectivités territoriales et opérateurs publics, et porter sur l’ensemble des dépenses, quelle qu’en soit la nature ». Dans cette perspective, la Cour annonce la publication en juillet d’un rapport portant sur le budget de l’Education nationale. Comme celui-ci, ce rapport sortira au moment des derniers arbitrages de la loi de finances 2024…