Ce sont trois jeux que proposent Adélaïde Courant , un pour chaque niveau de ses classes : 6ème, 4ème et 3ème. Professeure au collège Notre Dame d’Alençon (Orne), elle propose des escape games pour travailler les notions en géographie et sur la place des femmes en histoire. Trois jeux qui mettent du plaisir dans les cours.
Trois jeux pour le collège
Signalés sur le réseau Ludus, les jeux d’Adélaïde Courant sont inspirés de ceux réalisés par Julien Ravanel. En 6ème elle propose un jeu sur les espaces agricoles faiblement peuplés à partir de deux exemples : les grandes plaines américaines et l’Anti Atlas marocain. Chaque activité réalisée donne un code qui permet d’accéder à l’étape suivante. Après la découverte de chaque espace, les élèves les comparent puis ils verbalisent les connaissances étudiées.
En 3ème, le jeu porte sur l’aménagement du territoire avec la LGV sud europe atlantique. Les élèves mémorisent des repères géographiques puis découvrent la ligne et les inégalités du territoire et enfin les acteurs de l’aménagement. Enfin un 3ème jeu vient de naitre, cette fois en histoire. Il porte sur l’histoire des femmes au 19ème siècle en 4ème.
Plus d’émulation ?
C’est plus facile de faire des jeux en géographie ou en histoire ? « Il faut davantage scénariser en histoire », nous dit A Courant. « IL faut une grande cohérence historique pour le personnage central, en l’occurrence une femme qui va rencontrer des féministes. Il faut que tout concorde chronologiquement. En géographie on travaille plus les notions. En histoire il faut plus de recherches car il faut des faits ».
« Dans chaque jeu les élèves réalisent des activités proches de ce qui se fait habituellement en classe », nous dit-elle. « Ils utilisent d’ailleurs le manuel pour répondre à des questionnaires à trous ou remplir des schémas ou des cartes. C’est le même genre de travail qu’en classe. Mais c’est plus ludique. Il y a de l’émulation car il y a une équipe gagnante, des codes à trouver ».
Mais qu’en gardent les élèves ? La trace écrite réside dans des fiches à remplir au fur et à mesure du jeu. « A la fin on verbalise les notions travaillées. Dans le cahier il reste les fiches et la verbalisation faite en cours ».
Prendre du plaisir en classe
Quelles difficultés pour les élèves ? « Certains ne savent pas manipuler une tablette. D’autres ne savent pas ce qu’est un escape game. Et il faut faire comprendre aux élèves que le jeu est sérieux et qu’il aboutit à la rédaction des fiches de travail.
Quel intérêt pour l’enseignant ? « Je vois qu’il prennent plaisir de le faire et que ça leur plait. Et c’est un grand motif de satisfaction », nous dit A Courant. Elle souligne aussi qu’elle a gagné du temps par rapport au cours classique.
François Jarraud